3ème RHC (Régiment d'hélicoptère de Combat) / Le régiment de la nuit

C'est au 3ème Régiment d'Hélicoptères de Combat, ou au "Grand 3"comme il est surnommé, que nous avons pu faire une première approche récente des hélicoptères mythiques de l'ALAT (Aviation Légère de l'Armée de Terre) que sont les Gazelle et les Puma. 

Sur la base d'Etain-Rouvres (Ancienne base de l'USAFE "United States Air Forces in Europe") Les hommes et femmes du "Régiment de la nuit" sont en mission quasi-permanente.
Ces missions vont des OPEX (Opérations Extérieurs) au Sahel, en RCA, à Djibouti, .... En passant par les OPINT (Opérations Intérieures) comme Vigipirate/Sentinelle, ou Héphaïstos qui se déroule chaque été dans le cadre de la lutte contre les feux de forêts et ou le 3ème RHC apporte son précieux soutien.

Un des PUMA du 3ème RHC sur la piste avant le décollage

Régiment élitiste, le "3" tant à l'évolution et est résolument tourné vers l'avenir avec l'acquisition dans le futur de NH-90 Caïman.
Cela tout en conservant avec honneur ces traditions du 3ème groupement d'aviation d'observation d'artillerie (GAOA) dont il est issu et qui a été créer le 16 Mai 1947.
Après sa création, il acquière rapidement une haute réputation lors de la guerre d'Indochine pour la sûreté de ces observations. En plus de l'Indochine, l'étendard du 3ème RHC porte également l'inscription "KOWEIT 1990-1991".
Et plus récemment, le régiment à été décoré de la Croix de la Valeur Militaire pour l'opération Harmattan en Libye, et pour sa participation aux engagements en Afghanistan.
Toujours en avant, le régiment de la nuit est engagé aujourd'hui dans nombres d'opérations, que ce soit en Afrique et ailleurs.

Une Gazelle en train de recevoir une maintenance d'entretien.

Question chiffres : au niveau engins le régiment compte 43 hélicoptères dont 24 Gazelle et 19 Puma.
Les deux types d’engins sont de conception ancienne, mais modernisé de telle façon à en faire des bêtes de guerre des champs de bataille d'aujourd'hui.
Au niveau véhicules "terrestre" on y trouve des camions GBC-180 porte Shelter, radar ou porte tour de contrôle mobile, des TRM 2000 et 10000. Des P-4 bien sûr. Quelques rares Land-Rover servent encore au déplacement dans le camp, mais là encore, le régiment tourné vers l'avenir a déjà perçu les nouvelles Ford Ranger dont nous avions fait un article complet lors de leur entrée en service ICI
Les pompiers de la base peuvent quant à eux compter sur plusieurs camions incendie VIM 27 P2.5 Gimaex basé sur camion MAN avec canon à eau/mousse/poudre à téléguidage depuis l'intérieur de la cabine.
Ambulances et camions citerne viennent compléter le parc d'engins dont dispose le personnel du régiment.

Véhicules des pompiers de la base dont le Camion Incendie VIM 27 P2.5

La superficie totale de la base fait approximativement 500 hectares, sur lequel on compte environ 800 personnels militaires d’active et de réserve ainsi que plusieurs civils répartis dans un grand nombre de spécialités.
Ainsi on retrouvera par exemple 130 pilotes parmi les nombreux autres métiers très divers que constituent cette base. Ces spécialités vont de contrôleurs aériens, mécaniciens, postes administratifs, maitres-chiens, pompiers, informaticiens, instructeurs de simulateur de vol, comptables, sportifs, métiers des transmissions, .... Et bien d'autres encore.
C'est ainsi environ 60 spécialités qui sont représentées au sein de cette base.

Malgré une telle diversité de métiers, ce qui surprend lorsque l'on côtoie le personnel de ce régiment d'exception est la passion qui en anime chaque membre. Du mécanicien au pilote en passant par le pompier ou le maitre-chien, tous ont une flamme dans les yeux dès que l'on parle de leur métier.

Couverture du livre du Colonel Verborg

On ne peut non plus parler du 3ème RHC sans évoquer son chef de corps actuel.
On dit souvent qu'un groupe est à l'image de son chef. Et cela n'a sans doute jamais été aussi vrai qu'au Grand 3 ou le personnel dans son ensemble est à l'image du "Grizzly", comme est surnommé le Colonel Verborg. Résolument tourné vers l'avenir, toujours en alerte, le régiment tout entier transpire l'action permanente que ce soit à travers ces différentes projections ou ces batailles qu'il a à livrer sur le territoire national contre les feux de forêt, ou plus simplement encore pour le développement technique de la base. Tout cela à l'initiative de son chef.

Le Colonel Pierre Verborg est d’ailleurs l'auteur d'un livre intitulé "Envoyé les Hélicoptères" qui retrace les combats de l'ALAT (l'Aviation Légère de l'Armée de Terre) avec des textes très vivants et passionnants qui nous plongent au cœur de l'action pendant le conflit Libyen de 2011.

Nous souhaitons remercier chaleureusement les officiers, sous-officiers, soldats, et tous les personnels du 3ème RHC pour leur disponibilité, leur accueil, et la présentation de grande qualité de leurs spécialités.

Plus de photos sont à voir sur notre galerie Flick-R

For read this article in English : 

Système de rotor et emplacement des turbine ouvert pour l'entretien d'un PUMA

Simulateur EDITH (Entraineur didactique interactif tactique d'hélicoptère)

Des Gazelles lors de leurs révisions pour leur 300ème heure de vol

Une Gazelle en train de revenir d'un vol et qui se prépare à attérir

Queue d'une Gazelle dans un hangar de maintenance

Une des Ford Ranger dont dispose le régiment pour ces déplacements internes

Les cynophiles de la base. Ici pendant l'entrainement quotidien.

Un PUMA dans un Hangar du Grand 3

Simulateur de tir VBCI (STES)

Depuis que le 16ème Bataillon de Chasseurs est équipé de VBCI (Véhicule Blindé de Combat et d'Infanterie), ils ont acquis dans le même temps du matériel pour entrainer le personnel au maniement et à l'utilisation technique du véhicule.
Ainsi c'est plusieurs salles équipées chacune de 4 postes instructeurs et de 4 cabines VBCI que le 16ème BC met a disposition de ces soldats afin de les entrainer et de les préparer le mieux possible avant de passer aux manœuvres sur véritable engin et sur terrain réel comme vu dans l'un de nos reportages précédents à voir ICI

Construit et proposé en co-traitance GAVAP-RUAG, le simulateur STES (qui signifie "Simulateur de Tir Équipage et Section") est destiné à la formation et à la préparation opérationnelle des équipages de VBCI dans le domaine de l’observation, du tir et de la mise en œuvre des procédures opérationnelles.
Il permet la formation individuelle du chef d’engin ainsi que du tireur en privilégiant les fonctions feu (techniques et procédures de tir) et commandement (communications et échanges d’informations.

Chaque simulateur reproduit très fidèlement le poste du chef d’engin et du tireur d’un VBCI. Plongé dans un environnement visuel et sonore extrêmement  réaliste, chaque servant dispose de l’ensemble des fonctionnalités des postes réels.
Les postes instructeurs situés derrière les simulateurs permettent de créer des scénarios, interragir sur les exercices, tout ceci directement dans l’environnement du simulateur et en minimisant les interventions des instructeurs. Une fiche d’évaluation des équipages et des servants est éditée automatiquement à l’issue de la séance.

L’instructeur peut également contrôler et modifier l’environnement virtuel des servants en accédant à l’outil de gestion des exercices pour la visualisation 3D et à différentes interfaces pour la création de pannes.

En création d’exercice, l’instructeur dispose de 3 bases de données pour des terrains différents :  Centre Europe, Moyen Orient et Afrique. Près de 200 scénarios sont possibles.
Et un nombre non négligeable de véhicules aussi bien terrestres que volants sont également représentés dans le programme et peuvent intervenir.

Texte source extrait du site GAVAP

Plus de photos sont à voir sur notre galerie Flick-R

For read this article in English : 

Nous remercions les officiers et soldats du 16ème BC pour leurs disponibilités et leurs accueils.

Intérieur du simulateur reproduisant fidèlement l'intérieur d'un véritable VBCI

Deux des quatres modules simulateur que constitue une unité d'entrainement

les postes où se trouve l'instructeur qui permet de créer, visualiser et agir sur le déroulement du scénario.

Une entrée d'un des simulateur de VBCI, simulateur fabriqué par GAVAP-RUAG

Après les simulations, les soldats passent au tir réel sur terrain de manœuvre.